Sur le dos de ses contribuables, l’UE veut annuler la dette tunisienne....

Publié le par Sam Menerve

Les eurosceptiques auront encore une fois raison. Voilà de quelle manière l’UE dépense l’argent de ses contribuables !

Une délégation de la commission européenne, actuellement en visite à Tunis, a lancé une promesse au gouvernement tunisien que l’UE pourrait annuler la dette de ce pays fortement atteint par la corruption.

Lundi, 19 septembre 2016, une délégation de la Commission des relations avec les pays du Maghreb et de l’Union du Maghreb Arabe au parlement européen, présidée par l’eurodéputé Pier Antonio Panzeri, a dit vouloir « soutenir économiquement et politiquement la transition démocratique notamment à travers la transformation de la dette en investissements.»

La députée européenne Marie-Christine Vergiat a, elle aussi, évoqué une possible conversion de la dette de l’UE face aux problèmes de l’endettement du pays. La conversion de la dette est un mécanisme parmi d’autres d’allègement de dette.

En d’autres termes, les créditeurs européens seraient disposés à ne plus réclamer à Tunis de payer sa dette contractée avec les institutions et les gouvernements de l’EU.

Déjà, l’Allemagne a décidé la conversion de la dette tunisienne (environ 160 millions d’euros) qui ne sera pas remboursée au créancier. La France a emboîté le pas à l’Allemagne pour négocier une conversion de la dette publique tunisienne.

« La Commission européenne à commencé à penser dans la lignée de la France et de l’Allemagne qui ont décidé de convertir une partie de la dette de la Tunisie en investissement en Tunisie » a soutenu l’émissaire européen.

Déjà, les responsables européens, qui ne sont pas regardants à ce que l’argent de leurs contribuables soit utilisé à bon escient, ont accéléré la procédure visant à soutenir ce pays et augmenter le montant des aides.

L’UE verse chaque année 430 millions d’euros à Tunis, alors que les contribuables en Europe en ont ras-le-bol, surtout avec la crise que traverse leur continent.

L’an dernier, le gouvernement tunisien a demandé à l’UE de contribuer à hauteur de 500 millions d’euros à un second programme d’aide, complétant des prêts du Fonds monétaire international (FMI).

Le 1er juin 2016, le Conseil de l’UE a approuvé la décision de fournir un maximum de 500 millions d’euros d’aide macro-financière à Tunis. L’aide de l’Union européenne complète l’aide de 2,9 milliards de dollars du Fonds monétaire international à la Tunisie.

Un tel usage de l’argent des contribuables européens est un vrai gaspillage. Il y a de meilleures façons de dépenser cet argent.

Tunis asphyxié financièrement, est proche de l’incapacité de remboursement

Cette hypothèse est actuellement envisageable alors que le pays continue de s’endetter pour payer les salaires des fonctionnaires, tout en faisant face aux grèves des salariés dans quasiment tous les secteurs : éducation, santé, transport, industrie, etc.

Alors que sa situation économique et sociale est intenable, la dette publique de la Tunisie dont l’économie a été durement affectée par l’instabilité qui a suivi la révolte de 2011, a augmenté de 58% en cinq ans (19 milliards d’euros)

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De plus, le nouveau gouvernement ne semble pas en mesure d’améliorer la situation ni satisfaire aux conditions relatives à la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et la fraude, l’ouverture de son économie, et libéraliser les échanges commerciaux.

Avec un taux de chômage de 31% chez les jeunes diplômés, des investissements en chute libre (-18% en 2015 par rapport à 2014) et un déficit public multiplié par 2,5 depuis 2010, le pays ne cesse de courir derrière ses bailleurs de fonds tels que le FMI, la BEI, la BM, la BAD pour ne citer que ceux-là.

Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a rencontré lundi 19 septembre 2016, en marge de sa visite à New York, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim et l’Emir du Qatar, Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani pour réclamer des aides supplémentaires.

Jim Yong Kim a assuré que la Tunisie figure parmi les priorités de la Banque mondiale et du FMI qui assureront le soutien nécessaire à ce pays asphyxié financièrement.

Tunis organisera même une Conférence internationale d’appui au développement économique, qui se tiendra les 29 et 30 novembre, pour solliciter des fonds.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Souhail Ftouh pour Dreuz.info.

Publié dans Actualités, Europe

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