Crédit Immobilier : Le nouveau truc des banques pour vous faire croire que leur taux sont bas...

Publié le par Sam Menerve

Comment une grande banque mutualiste de l’Est de la France, sollicitée par un couple de jeunes en bonne santé, financièrement stables et exerçant des métiers sans risque, peut-elle proposer une cotisation globale d’assurance s’élevant à 29.000€ pour un prêt sollicité de 333.000€, tout en affichant sans sourciller un TAEA avoisinant les 0,24% ? La réponse se trouve dans ce qu’elle appelle “les cotisations d’assurance groupe facultative”. Une pratique détestable que nous souhaitions porter à votre connaissance pour vous éviter d’accepter une assurance au tarif exorbitant. Quand 60% des frais d’assurance sont exclus du calcul du TAEG. ‍ Fin juillet 2019, Séraphine et Timothée (les prénoms sont fictifs, le reste, malheureusement, non…), qui souhaitent investir dans un programme immobilier neuf en banlieue parisienne, reçoivent une offre de crédit d’un grand établissement bancaire mutualiste. Au premier coup d’oeil, ils sont satisfaits : ils bénéficient d’un prêt à taux zéro (PTZ), dont le TAEG total s’élève à 0,32% par an, et d’un second prêt, affichant un TAEG total de 1,95% l’an, assurance comprise donc. Seulement, lorsqu’ils se penchent sur les chiffres bruts, la situation est loin d’être aussi idyllique, puisqu’en lisant les petites lignes, et en réalisant une simple addition, ils s’aperçoivent que le coût total de leur prêt ne s’élèvera pas à 58.090,62€, comme affiché sur leurs tableaux récapitulatifs (et encore faut-il prendre la peine d'agréger deux tableaux, cette présentation étant déjà discutable en elle-même), mais bien à 75.923,55€. Un curieux et stupéfiant delta de près de 18.000€ tout de même (!), s’expliquant ainsi : leur banque a purement et simplement exclu du calcul de son TAEG 61,61% du montant des cotisations d’assurance, au motif que ces dernières seraient “facultatives”. A ce stade, un rappel à la loi s’impose : l’assurance de prêt est TOUJOURS facultative. S’il est vrai que dans les faits, aucun organisme n’acceptera de vous prêter de l’argent sans couverture, et qu’à titre personnel, vous avez tout intérêt à vous protéger d’une éventuelle perte de revenus, vous n’êtes cependant pas légalement dans l’obligation de contracter une assurance emprunteur, quoi qu’en dise cette banque. La distinction qu’elle opère donc entre ce qui relève, selon elle, de l'obligatoire et du facultatif est véritablement impropre, voire abusive. D’autant que la banque ne se donne même pas la peine de préciser à ces clients ce que cachent ces dénominations hasardeuses, ni dans le contrat ni dans un quelconque document annexe. ....

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