Pourquoi ce grand silence politique sur la litanie de faits divers de plus en plus violents qui émaille le quotidien des Français ?

Publié le par Sam Menerve

La multiplication d'agressions et d'actes violents ces derniers jours (le bus à Angoulême ou bien encore le meurtre du chef de la police municipale Pascal Filoé à Rodez) n'a pas fait réagir la classe politique. Ces violences empoisonnent pourtant la vie des Français.

Braquage au molosse, attaques à la batte de baseball, coups de poignard mortels…

Comment interpréter cette recrudescence de faits-divers violents ? De quoi est-ce le marqueur ?

 
Xavier Raufer : D'abord : Interpréter dans le champ du social, c'est poser un diagnostic - exercice impossible sans vocabulaire étalonné.
En médecine, où la vie des gens est en jeu, c'est la cruciale nosographie, description méticuleuse des maladies et symptômes, partant de termes d'une précision - justement dite "chirurgicale". En criminologie, ou la vie des gens est autant en jeu, pareil. Donc par pitié, pas de faits-divers, expression du mépris de caste de journalistes soumis. Il s'agit bien plutôt de crimes traumatisant tous un quartier et une famille. Votre fils part fêter son anniversaire, on vous ramène un cadavre en sang. Ces médias écumant au moindre gros mot devraient mieux orienter leur sensibilité.
 
Sur le fond : nous récoltons ce que Taubira, Cazeneuve et leurs médias aux ordres, ont semé. Des voyous ont la bride sur le cou. Partout en France, Ils lynchent, surinent, s'entretuent à la kalachnikov. D'autant que - comme récemment prouvé dans Atlantico pour la Justice - le gouvernement Macron-Philippe ignore la sécurité. Un ministre de l'intérieur quasiment en cavale et une garde des Sceaux donnant la pénible impression de tomber de l'armoire. Quant au président, il n'a nul intérêt pour la sécurité : les grands flics - qui ont du flair - le sentent. Quand il aborde le sujet, il y a un peu en lui de Marie-Antoinette : "qu'ils mangent de la brioche". L'effet sur les racailles est évident - il y a même un proverbe pour cela : "Quand le chat n'est pas là, les souris dansent".
 
L'insécurité et la violence "gratuite" inquiètent les citoyens, mais ces affaires sont rarement vues comme significatives par les études concernant la hausse des violences. Quel poids leur accorder ? N'y-a-t-il pas un décalage entre les statistiques qui recensent ces agressions et le carnet de bal des faits divers tel qu'on le voit dans la PQR tous les jours ? 
 
Quand les médias-du-système parlent avec mépris de "politiser des faits-divers", ils font comme leurs géniteurs maoïstes qui, naguère en Chine, exaltaient la révolution devant de misérables esclaves crevant de faim. 
 
De même, nier le réel criminel est absurde - voire contre-productif. Ces propagandistes de la collective Pravda du vivre-ensemble on beau peindre Malmö en aimable thébaïde, appeler "rixe" des émeutes ; "délinquants" des tueurs ; dire "subtiliser" ou "dérober" pour éviter le mot vol ; hypnotiquement écrire "personne" pour anonymiser le criminel, ils n'arriveront à rien. Pas plus qu'en jouant les Précieuses Ridicules, en baptisant un taulard "personne-en-situation-de-privation-de-liberté". 
 
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-grand-silence-politique-litanie-faits-divers-plus-en-plus-violents-qui-emaille-quotidien-francais-3517575.html#KLEqcLzruIMkchvM.99

 

 

Publié dans Actualités, France, Sécurité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article