Jean-Claude Bourret...Policiers agressés...
Ils sont amusants - si tant est que cela soit drôle - les confrères...
Deux policiers agressés , dans "une banlieue difficile"...et c'est la une des médias...avec des vidéos de l'agression qui tournent sur les réseaux sociaux...
Mais...
...depuis quarante ans, ce genre "d'incident" est...quotidien.
Cependant , les rédactions, biberonnées au "politiquement correct", ont toujours fortement minimisé, et souvent, totalement passé sous silence ces multiples incidents (agressions de policiers...gendarmes...pompiers...médecins etc. ) au prétexte, qu'en parler...ferait monter le vote FN (ce qui est vrai)
La question étant de savoir si le rôle d'un journaliste est d'essayer de minimiser à tous prix, les informations susceptibles de gonfler le vote FN, ou de rendre compte, le plus honnêtement possible, du fonctionnement réel de la société.
A force de mettre des serpillères sous la baignoire qui fuit, pour cacher sa désagrégation, on se retrouve brusquement avec de l'eau jusqu'aux genoux...
Ce qu'il s'est passé en 2005 , en banlieue parisienne, ou plusieurs "jeunes", refusant un contrôle de police, se sont enfuis et se sont réfugiés dans une zone EDF interdite, Zyed et Bouna ont été tués sur le coup par une décharge électrique dont ils ignoraient la menace, malgré de multiples panneaux "danger de mort"...aurait dû alerter tous les confrères.
Mais on a préféré braquer les projecteurs sur les policiers, évidemment coupables "d'un contrôle au faciès", ce qui serait presque amusant , s'il n'y avait eu cette tragédie, car dans ces banlieues, le faciès est très majoritairement d'origine non européenne.
J'ai vécu , quelques mois avant la mort de la Cinq, une situation tout à fait banale, mais tellement significative : une dépêche de l'AFP (Agence France Presse ) révélait que des incidents violents avaient lieu dans une banlieue de la capitale.
J'appelle un caméraman de service et lui dit de foncer, avec une voiture de reportage de la Cinq, pour filmer la situation...
Le confrère refuse...au prétexte que cela risque de faire monter le vote FN !
Je lui explique que notre métier de journaliste ne consiste pas à se poser, à chaque reportage la question; est-ce que cela ne va pas favoriser le FN ? et qu'il jugera sur place de l'intérêt de la situation...
Le confrère finit par partir...et revient trois heures plus tard déchaîné...avec le visage en sang...et deux dents en moins...une caméra volée...une voiture de reportage remodelée à la batte de base ball...
Du coup, le Pen était à l'extrême gauche, ou presque "faut nettoyer ces racailles au lance-flamme !"..;et j'en passe.
Et nous sommes au cœur du problème : dans les banlieues , les incidents violents sont le fait d'une minorité...qui jette le discrédit sur la majorité.
Comme beaucoup de Français de souche ne connaissent pas "les banlieues difficile", ils ont tendance à mettre "tous les Français arabes ou noirs" dans le même sac, ce qui est une grossière erreur.
Mais de son côté, le gouvernement, qui , droite comme gauche, a utilisé ces Français récents, comme masses électorales pour assurer leurs prébendes, ont toujours fui la mise au pas de ces caïds de quartier, qui gangrènent notre pays...jusqu'à l'explosion...que l'on sent venir.
Les vidéos accablantes et qui auraient dû alerter depuis longtemps, ne manquent pas...