Les enfants en danger: des nanoparticules de dioxyde de titane (E171) utilisés dans les bonbons...

Publié le par Sam Menerve

À chaque nouveau scandale, les médias s’emballent, les articles se multiplient, et puis l’affaire se tasse et au final, rien ne change vraiment… Le dernier en date dans le domaine concernait la charcuterie avec les nitrites de sodium, dénoncé dans l’excellent reportage de Cash Investigation que tous devraient voir. À chacun suite à cela de changer son alimentation et de l’adapter pour pouvoir manger sain sans risques de se faire empoisonner. Ce même reportage nous expliquait au passage de nouveaux systèmes d’affichage sur les produits étaient en test pour nous aider à mieux consommer, dont l’un simplement génial, lisible en une fraction de seconde! Sachez que c’est du passé, les lobbys sont en train de gagner pour ne pas que les industriels perdent trop de plumes:

Sous pression de l’industrie, l’expertise des futurs logos nutritionnels tourne à la farce

Défaillances dans l’étiquetage, faible participation des marques, inégalité de traitement des prototypes, l’expérimentation en conditions réelles d’achat des logos nutritionnels simplifiés a été confiée à une société privée, liée aux industriels. Dans une pétition à la ministre de la santé Marisol Touraine lancée jeudi, l’ONG Foodwatch réclame l’arrêt du test.

Combien ont au final regardé l’étiquette du paquet de tranches de jambon afin de savoir avec quoi il allait régaler son enfant? Combien ont décidé de supprimer les nitrites de sodium de son alimentation? Sûrement trop peu, et cela risque de se reproduire avec le nouveau scandale en train d’éclater: Plus de 100 sucreries contiendraient des nanoparticules

 
, et pas uniquement des sucreries, car certains plats cuisinés sont eux aussi concernés, par exemple la blanquette de veau William Saurin: présence de particule de TiO2 confirmée, avec une taille moyenne de 131,6nm.

 

Et le problème est colossal, puisque les français consomment 3,5 kilos de bonbons par an, cela représente 228 060 tonnes pour un chiffre d’affaire de plus de 1 milliard d’euros, et ceci uniquement pour la France, comprenez que chaque pays consomme des bonbons, et que de ce fait, le scandale est d’autant plus grand! Pire, nos enfants sont en première ligne…

Bien évidemment, le problème ne se limite pas uniquement aux nanoparticules, il y a bien d’autres composants qui posent problème, mais le composant pointé du doigt aujourd’hui est un colorant alimentaire à base de dioxyde de titane, le E171.

Voici l’annonce de l’association Agir pour l’environnement:

A l’occasion d’Halloween, Agir pour l’environnement a enquêté pour estimer au mieux la quantité de confiseries contenant des additifs alimentaires susceptibles de contenir des nanoparticules, majoritairement le dioxyde de titane (colorant E171). Le résultat est inquiétant : plus de 100 produits alimentaires destinés aux enfants ont été identifiés dans une quinzaine d’enseignes de supermarchés : bonbons Têtes brulées, Elodie, Fizzy, chewing-gum Airwaves, Hollywood, Freedent, Malabar, confiseries M&M’s, Skittles, gâteaux LU, chocolats Milka, décorations gâteaux Vahiné…

D’après la littérature scientifique, le dioxyde de titane contiendrait aujourd’hui des particules d’un diamètre moyen de 100 à 130 nm, appartenant clairement à l’échelle nanométrique. De fait, des analyses indépendantes publiées en juin par Agir pour l’environnement ont montré que 4 produits alimentaires choisis au hasard contenaient tous des nanoparticules. Ces mesures ont aussi révélé l’ampleur des infractions à la réglementation sur l’étiquetage. Aucun produit alimentaire ne porte la mention [nano] dans la liste des ingrédients, comme l’exige pourtant la réglementation européenne INCO 1169/2011 dès lors qu’une des dimensions d’un matériau produit intentionnellement est de l’ordre de 100nm.

Des scientifiques ont montré que les enfants sont en première ligne : ils consommeraient deux à quatre fois plus de titane que les adultes du fait de leur consommation de sucreries. Sachant que la période d’exposition est capitale pour évaluer les risques et que les enfants sont plus fragiles du fait d’un organisme en plein développement, Agir pour l’Environnement réclame avec force un moratoire sur les nanoparticules qui doit être mis en place de façon urgente, notamment dans les produits alimentaires destinés aux enfants.

L’échelle nanométrique augmente la dangerosité du dioxyde de titane. Les particules de taille extrêmement petite (un milliardième de mètre) ont la capacité de franchir les barrières physiologiques (intestins, cerveau, reins…), de pénétrer dans l’organisme et de s’y accumuler. Des effets toxiques sont documentés : dysfonctionnement de l’ADN, stress oxydatif, réactions inflammatoires, mort des cellules.  Classé cancérigène probable 2B par inhalation par le CIRC depuis 2006, l’ANSES a préconisé en 2014 un classement des nanoparticules de dioxyde de titane comme substances dangereuses afin de permettre des mesures de restriction. L’institut sanitaire des Pays-Bas (RIVM) vient d’alerter sur leurs risques pour le foie, les ovaires et les testicules !

« Après le scandale de l’amiante, comment accepter que les enfants soient les cobayes de ces substances dangereuses qui envahissent notre alimentation à notre insu ? N’ayant aucune utilité pour le consommateur tout en leur faisant courir des risques inutiles, un moratoire sur la nano-malbouffe s’impose ! », s’exclame Magali Ringoot, d’Agir pour l’Environnement. « Halloween doit rester une fête… et sans horreurs pour la santé des enfants ! »

Agir pour l’environnement interpelle les industriels afin qu’ils cessent immédiatement d’utiliser du dioxyde de titane, additif qui peut facilement être retiré ou substitué.

 

http://lesmoutonsenrages.fr/2016/10/28/les-enfants-en-danger-des-nanoparticules-de-dioxyde-de-titane-e171-utilises-dans-les-bonbons/#more-100364

 

Publié dans Actualités, France, Santé

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