Grèce: le nouveau plan d’aide de 86 milliards d’euros fera grimper sa dette à 200 % du PIB

Publié le par Sam Menerve

Un des sujet sensibles lors des dernières discussions était la question de la soutenabilité de la dette grecque, qui “reste un point de préoccupation majeure, en particulier pour le FMI”, avait reconnu M. Dijsselbloem avant la réunion.

Ce nouveau programme la fera grimper à 200% du PIB grec, un niveau jugé non viable par le FMI qui a menacé de ne pas continuer à participer au financement des prêts sans des mesures de réduction de la dette.

Le communiqué final affirme que “la soutenabilité de la dette peut être assurée grâce à un programme de réformes crédibles et complet, et à des mesures supplémentaires sans effacement nominal” de dettes. Ces mesures pourront consister en “un allongement des périodes de grâce et de remboursement”, précise le texte. Le débat sur la question “reviendra sur la table en octobre”, a déclaré M. Dijsselbloem.

Cet engagement ne semble cependant toujours pas suffisant aux yeux du FMI, qui doit justement décider en octobre de sa participation financière au plan d’aide. L’accord sur la Grèce est une “étape importante”, mais la dette est toujours trop lourde, a insisté la directrice générale de l’institution, Christine Lagarde, dans un communiqué.

Risque d’instabilité politique dans les prochains mois

D’autre part, les partenaires d’Athènes sont préoccupés par ce qui risque de se passer dans les prochains mois en Grèce, certains évoquant un “risque d’instabilité politique”.

Car le vote vendredi par le Parlement grec du plan d’aide et des 400 pages de mesures budgétaires et structurelles qui l’accompagnent a révélé les fractures au sein du Syriza, le parti de gauche radicale du Premier ministre Alexis Tsipras.

L’adoption de ces textes n’a été possible que grâce à quelque 120 voix apportées par l’opposition et par le parti de droite souverainiste allié au Syriza. #1

Pour s’assurer un soutien sans faille lors de ces votes parlementaires à venir, Alexis Tsipras pourra difficilement se passer d’élections après les défections de plus de 30 députés de son groupe parlementaire qui ont voté, les 15 et 22 juillet, contre les premières réformes demandées par les créanciers de la Grèce. Malgré le soutien de 13 députés du parti de droite souverainiste Anel avec lequel gouverne Syriza (149 députés), Le Premier ministre ne dispose plus du seuil minimum de 151 députés (sur 300) pour appliquer le nouvel accord sans le soutien de trois partis d’opposition (Nouvelle Démocratie, Pasok, Potami) qui lui apportent à chaque fois leurs 106 voix. #2

Sources:

1 – leparisen – Grèce: l’Eurogroupe donne son feu vert à un plan d’aide de 86 milliards d’euros

Publié dans Actualités, Europe

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