Valls influencé par sa femme, où est le problème?

Publié le par Sam Menerve

À l’heure actuelle, on nous répète de plus en plus qu’un climat proche des sombres heures de notre histoire plane sur la France, que l’antisémitisme est de partout, et lorsque, Roland Dumas, ex-ministre sous Mitterand, tient des propos sur l’influence juive que peut avoir la femme de Valls sur son mari au micro de Jean-Jacques Bourdin, cela déclenche une polémique d’envergure! Où est l’antisémitisme là dedans? Il est dans les mots utilisés, car parler d’une influence juive peut être considéré comme un amalgame et une discrimination, les mots utilisés n’étaient pas les bons, il aurait fallu parler pour être plus juste de sionisme, ce mot pratiquement tabou chez nos politiques…

De plus, ce qui n’est pourtant pas un secret, Manuel Valls était jadis un grand défenseur de la Palestine, et son changement pour Israël à bien une origine, surtout que nous sommes toujours sous l’influence de quelqu’un, d’une idée, d’une philosophie, rien de bien anormal là-dedans…

Cela déclenche donc une polémique sur l’antisémitisme en France, une polémique bien plus grande que l’influence des lobbys pharmaceutiques sur le corps médical, bien plus grande que l’influence de la finance sur nos politiques, bien plus grande que le nombre de personnalités sous l’influence des Etats-Unis et de leurs idées transatlantistes, bien plus grandes que de très nombreux sujets bien plus graves comme les scandales qui vont tous finir par être étouffés, que l’état réel de la France, que l’origine réelle des conflits actuels, que le nombre de victimes dans ceux-ci, que le nombre réel de chômeurs dans le pays. Nous sommes soit en présence d’une tempête dans un verre d’eau, soit face à un nouveau bourrage de crâne, au choix…

Du coup, Jean-Jacques Bourdin doit se justifier alors qu’il ne faisait que récolter des réponses en direct, le CSA instruit un dossier sur les propos tenus, les médias s’affolent nous en remettant une couche sur l’antisémitisme, etc…. Car non, il ne faut pas toucher Valls qui nous a expliqué que sa seule mission politique est de combattre l’antisémitisme. Ce pourfendeur de l’islamo-fascisme ne servirait-il qu’à cela? Cela expliquerait au passage l’état du pays, peut-être devrait-il s’occuper de l’antisémitisme ET de la France, puisque nous le payons quand-même pour cela.

Enfin, s’il y a une polémique autour de des propos de Roland Dumas, il n’y en a aucune officiellement autour des propos de Meyer Habib, député français au double passeport franco-israélien comme une soixantaine d’autres députés. Nous avons-là une soixantaine de députés donc, payés avec notre argent, qui sont censés travailler pour la France et ses intérêts, et qui représentent autant les intérêts de la France que d’Israël. Une influence évidente, surtout lorsqu’on écoute les propos tenus. Le souci, c’est( que critiquer un tel fait va encore passer pour de l’antisémitisme…

À quand un véritable débat en France sur le sionisme et ses dérives? Sur les politiques qui travaillent de manière plus ou moins visible pour une nation étrangère avant de travailler pour la nation par laquelle ils sont payés? À quand la fin des amalgames sur les antisionistes et les antisémites?

Les combats que nos politiques et médias mènent sont réellement différents de ceux qui devraient être réellement menés…

Invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFM TV dans le cadre de la promotion de son dernier livre Politiquement incorrect ?, Roland Dumas n’a pas manqué de critiquer le Premier ministre Manuel Valls après son discours où il a fait usage du terme « islamo-fascisme », un « slogan pour faire de l’audimat » selon l’ancien président du Conseil constitutionnel.

Ce n’est pas cette réaction qui a intéressé politiques et journalistes lundi 16 février mais ses propos sur la supposée influence exercée sur Manuel Valls par sa femme. Sans la nommer, Roland Dumas a évoqué de façon claire l’épouse du Premier ministre, la violoniste Anne Gravoin, de confession juive. « Sous le prétexte que je défendais à une époque les Palestiniens contre les Israéliens, il m’a agressé un jour. Il a des alliances personnelles. Chacun sait qu’il est marié avec quelqu’un… quelqu’un de très bien, je dirais, qui a de l’influence sur lui », a-t-il expliqué.

La réponse fait polémique, pas la question ?

Avide d’une réponse plus claire, Jean-Jacques Bourdin décide alors d’orienter la question. « Manuel Valls est-il sous influence juive ? », demande-t-il, bien que son interlocuteur ait évoqué la question israélo-palestinienne, résolument politique. « Probablement. Je peux le penser. Tout le monde est sous influence », répond Roland Dumas. « Sous l’influence de sa femme ? », demande le journaliste. « Bien sûr ! Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas le dire ? », répond son invité. L’expression polémique n’est pas employée par Roland Dumas mais bien par Jean-Jacques Bourdin. Celui-ci finit tout de même par obtenir la réponse désolante qui ébranle le monde politique.

Le parti pris pro-israélien du Parti socialiste, et de l’actuel Premier ministre en particulier, est un fait. « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël, quand même… », a-t-il déclaré en 2011. Une déclaration parmi tant d’autres qui marquent son engagement total en faveur d’Israël depuis 2010* comme le relève Politis en 2012, et qui ne sont pas sans entretenir les malheureuses confusions faisant des juifs des soutiens naturels à l’Etat hébreu, et de l’antisionisme, une forme d’antisémitisme.

Un ancien résistant accusé d’antisémitisme

Il n’a pas été question d’évoquer pendant l’interview cet engagement du Premier ministre : la question comme la réponse n’ont pas offert l’opportunité d’en parler, encore moins de lancer un débat sur les conséquences de la politique de soutien de la France à Israël dans l’enlisement du conflit au Proche-Orient.

En un rien de temps, la classe politique a dénoncé les propos de Roland Dumas, à commencer par le Parti socialiste, estimant dans un communiqué que les insinuations « dépassent l’entendement ». « Ces propos sont indignes d’un socialiste décoré par la République et constituent une profanation morale de notre histoire nationale », a fait savoir le PS.

Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a dénoncé un « complotisme délirant » tandis que la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a jugé que Roland Dumas « nourrit l’antisémitisme ordinaire ». Pour l’ancien ministre Benoît Hamon, il est « écœurant ».

Les condamnations sont aussi venues de la droite. « Les propos de Roland Dumas sur Valls sont inadmissibles et proprement scandaleux », a estimé l’ancien ministre et député UMP Dominique Bussereau. « Roland Dumas va avoir 93 ans… L’âge du silence médiatique… ou de la révélation de la vraie personnalité ? Ses propos sont odieux… comme lui? », s’est interrogé Roger Karoutchi, sénateur UMP. « Roland #Dumas est un antisémite qui a soutenu des antisémites et s’en est fait des amis proches. Des poursuites ? Non, je le méprise », a fait savoir Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

Source et fin de l’article sur Saphirnews.com

Publié dans Actualités, France

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